Mexique – Péninsule du Yucatan suite
Du 22 juillet au 07 août 2021
Après plus de 15 jours sur les routes avec Maya, il est temps de faire un premier bilan.
Trop heureux d’avoir récupéré Maya, nous ferons notre premier bivouac au Mexique dans la forêt, à vol d’oiseau pas si loin de la route mais pourtant bien isolés des dernières petites maisonnettes habitées. Il fait très chaud, nous partageons le lieu avec un grand nombre d’animaux dont des moustiques bien voraces mais nous sommes heureux de nous retrouver dans ce mode de vie simple et essentiel ….
Nous abandons Maya dès le lendemain sur un parking d’embarcadère pour prendre le ferry vers Holbox, une île paradisiaque au nord de la côte du Yucatan. Les photos parleront d’elles-mêmes mais effectivement, nous allons découvrir de vrais paysages de cartes postales, agrémentés des couleurs vives du Mexique. Ce sera une journée farniente, à passer d’une plage à une autre, sous une chaleur écrasante. Les eaux sont très peu profondes ce qui rend leur température particulièrement douce, trop chaude même pour Michel … Mais Caroline apprécie de pouvoir rentrer dans l’eau en 2 secondes top chrono sans même se poser de question … Le bonheur …. 😉
Après Holbox, nous allons longer le littoral pour nous diriger vers Rio Largartos et Las Coloradas. En chemin, nous nous arrêtons presque par hasard à El Cuyo qui, en plus d’être une charmante ville balnéaire va nous offrir un bivouac de rêve : les roues sur le sable, plage quasiment déserte, eau translucide, calme et à température idéale (enfin surtout du point de vue de Caroline toujours …) et cerise sur le gâteau : un emplacement pour le hamac ! Nous allons avoir du mal à quitter cet endroit …
Pour nous consoler, nous trouverons refuge dans un cenote à quelques kilomètres de Tizimin dans lequel nous serons tout seuls … Le soir, nous irons manger dans un petit restaurant de rue juste à côté, tout sauf touristique : résultat, probablement parmi les meilleurs burgers que nous avons mangé pour l’équivalent de 5-6 € pour nous trois, boisson comprise …
L’arrivée sur notre bivouac de Rio Lagartos va être quelque peu plus …. sportif ! Nous avions repéré un spot, assez isolé et d’accès un peu compliqué. Jusque là pas de souci. Mais en arrivant sur le spot, nous ne voyons pas un « petit » trou dans lequel vient s’enfoncer notre roue avant droite. Là cela se complique. Mais ce qui va réellement poser problème, ce sont les 2 roues arrière qui vont s’enfoncer dans le sable quand nous allons essayer de sortir de ce fameux trou. Et là … c’est le bug ! Nous allons passer près de 4 heures en plein soleil à essayer de dégager la voiture, 4 heures que Jules passera quant à lui à se baigner en nous attendant. Oui, les mauvaises langues vont nous dire que nous avions oublié que nous étions avec Maya et non Tiny … Et elles auront raison ! Finalement, nous allons croiser la route de Sergio, pêcheur venu relever ses filets avec ses fils qui en 5 minutes montre en main va nous sortir de ce souci … Un filet de pêche récupéré sur la plage, notre paillasson, une marche avant gentille et une marche arrière à fond les ballons … Maya est libérée ! Sergio refusera même un billet en remerciement : son plaisir à lui c’est d’aider les gens nous dira-t-il … Il faut parfois de petites galères comme celle-là pour faire des rencontres en or …
Exténués, nous profitons de ce beau bivouac dont le seul inconvénient notable sera de devoir le partager avec les puces de sable, qui semblent particulièrement contentes d’avoir des invités surprise !
Le lendemain, après une réunion de travail et quelques devoirs (non ce n’est pas les vacances, même pour Jules !) nous replions le campement pour aller découvrir un endroit unique : les marais salants et le lac rose de Las Coloradas. Les couleurs sont stupéfiantes et nous avons en plus la chance de voir arriver l’orage ce qui accentue encore les contrastes. C’est magnifique. C’est la pleine saison des flamants roses et nous allons en voir par centaines.
Journée sublime … qui se terminera par un très beau coucher de soleil sur Rio Lagartos. Nous nous sommes posés près d’un cénote dans lequel les locaux se baignent mais qu’ils partagent avec un « petit » crocodile, à priori inoffensif. Et effectivement, nous allons l’apercevoir à la nuit tombée. Le lendemain matin, nous prendrons notre courage à deux mains et iront nous débarbouiller, à tour de rôle (il faut bien que quelqu’un surveille quand même …) dans sa piscine …
Notre prochaine destination va nous faire changer de couleur … Du rose nous allons passer au jaune dans la charmante ville d’Izamal. Nous trouvons à nous loger dans le jardin d’un hôtel dont le propriétaire nous autorisera à profiter de sa piscine … Cela se fait beaucoup ici : les lieux privés comme des restaurants, hôtels, parking de cénote ou de lieux touristiques qui mettent à disposition leur terrain pour les campeurs, souvent moyennant quelques pesos et parfois en nous mettant à disposition toilettes, douches … voire piscine ! Michel et Jules vont justement profiter de la piscine pendant que Caroline travaille un peu. L’orage gronde et finalement éclate. Nous ferons une brève incursion humide à Izamal le soir avant de prendre le temps de la parcourir le lendemain. C’est une ville étonnante avec ses maisons toutes jaunes, son couvent jaune aussi et particulièrement grand (apparemment ce serait le 2ème atrium le plus grand du monde avec celui de la Basilique St Pierre), ses pyramides mayas disséminées dans la ville et accessibles gratuitement. La plus grande, celle de Kinich Kakmó offre une très belle vue sur la ville mais elle se mérite avec cette chaleur étouffante …Heureusement, Michel a fait l’acquisition d’un très beau sombrero qui va le protéger un peu … 😉
L’étape d’après sera la très jolie ville de Mérida. Pour en profiter au mieux, nous décidons de nous poser dans un hôtel charmant en plein centre-ville, sur la plaza grande. Cela nous permet de nous poser au frais pendant les heures les plus chaudes, de laisser Fauve (et éventuellement Jules) au calme dans la chambre pendant que nous visitons des musées ou faisons des courses. Et enfin, nous pouvons profiter de la ville de nuit, plutôt que de devoir chercher un bivouac en dehors de l’agglomération. Nous allons beaucoup aimer le côté colonial de Mérida, ses couleurs, son ambiance, ses jardins … C’est une ville pleine de contrastes, très animée en son centre, très calme si on s’éloigne de 2-3 rues seulement, à la fois chargée d’histoire et moderne, notamment avec son Paseo de Montejo, piétonnier le dimanche matin, qui s’apparente un peu à nos Champs-Elysées … Son musée de la ville est une étape incontournable pour appréhender son histoire : il est très bien fait et …. gratuit ! Et quel bonheur de flâner dans son marché haut en couleurs et en odeurs dans lequel vous trouvez absolument de tout ! Nous allons même y dénicher notre nouveau petit barbecue de voyage !
En quittant Mérida nous allons chercher de la fraîcheur en plongeant dans un cenote avant de rejoindre le littoral.
Nous trouvons un bivouac parfait sur la riviera de Progreso, à nouveau les roues dans le sable, à côté d’un très beau palapa (construction en bois typique avec un toit en feuilles de palmiers et toute ouverte). Nous allons assister à un coucher de soleil magique. Le seul hic : à nouveau des moustiques et des puces de sable …
Nous longeons le littoral et cumulons les bivouacs roues dans le sable : oui, on persiste ! De toute façon les moustiques, nous les retrouvons aussi dans les terres et les journées (et les nuits) sont tellement chaudes que c’est un bonheur de les démarrer et les achever par un bain dans la mer.
La prochaine grande étape sera la ville de Campêche mais fera l’objet d’un nouvel article.
A très vite !