Fin de notre première incursion au Mexique🇲🇽
Du 23 août 2021 au 03 septembre 2021
Nous vous avons quittés en vous annonçant que, à la suite de la prolongation de la fermeture des frontières terrestres avec les US, nous nous dirigions vers le sud pour découvrir les autres pays d’Amérique Centrale.
Notre choix va se porter en premier lieu sur le Belize. C’est une destination chère, avec encore un certain nombre de contraintes en matière de restrictions « Covid » mais c’est aussi une des destinations qui attirent et/ou intriguent le plus Caroline sur ce continent. Donc banco, direction le Belize !
Pour ce faire, nous n’allons pas prendre le chemin le plus court qui nous ferait repasser par des routes déjà empruntées. Non, vous nous connaissez : nous allons faire quelques détours et débuter la découverte d’une autre région : les Chiapas.
Au détour d’un bivouac en pleine nature, nous allons tomber sur un petit village de pêcheurs, San Dioniso del Mar, qui va nous offrir un bivouac de rêve et notamment un spectaculaire coucher de soleil. Encore une fois, les gens sont charmants, souriants, curieux et acceptent avec plaisir que nous nous posions entre leurs bateaux et que nous les observions à l’œuvre sur leurs radeaux de fortune.
La prochaine découverte sera la cascade El Aguacero. Les récentes pluies ont considérablement fait monter le niveau d’eau ce qui rend la baignade à son pied impossible. Mais après plus de 700 marches à descendre (qu’il faudra bien sûr remonter) et un petit trek en pleine jungle, nous découvrons des chutes superbes, fraîches, qui feront le bonheur de Jules (et de son papa !!).
Les routes dans les Chiapas sont de vraies expéditions à elles toutes seules. Contrairement à la France où les villages peuvent être assez espacés entre eux, ici ils se suivent. Et comme tous y vont de leurs topes (prononcez topé, ces ralentisseurs « faits maison » qui sont infernaux, souvent non signalés et qui vous cassent le dos si ce n’est les suspensions si vous les passez à plus de 10 km/h), les kilomètres s’enchainent assez lentement. Cela permet d’admirer des paysages superbes, vallonnés et verdoyants. Autre spécificité de ces routes, nettement moins agréable : les embuscades ! Souvent gérées par des enfants, des vendeurs de tout genre (fruits, boissons, chips …) tirent une ficelle d’un bout à l’autre de la route pour vous obliger à vous arrêter. Bien sûr, ces ficelles ne se voient quasiment pas et surtout, comme nous conduisons une voiture mexicaine, dont le modèle est couramment utilisé ici en tant que transport collectif, ils ne s’aperçoivent que tardivement que nous sommes touristes ce qui nous obligent à piller à plusieurs reprises. Nous leur ferons comprendre que ce jeu dangereux ne nous fait pas beaucoup rire. Ils n’insistent pas et baissent la ficelle rapidement.
Arrivés à San Cristobal de Las Casas, nous allons … enfiler les pulls et un pantalon ! 😉 Ce village se situe à plus de 2100 mètres d’altitude et la fraîcheur se fait sentir. Pour être honnêtes, nous apprécions de respirer un peu, même si la nuit va être la première où on ne va pas avoir bien chaud, sans couette ni plaid. Nous nous posons dans un petit camping à 10 minutes du centre-ville et cela va être l’occasion d’échanger avec d’autres voyageurs. Cela fait du bien de temps en temps de partager un semblant de vie sociale … même pour Jules qui va être convié à son premier anniversaire sur les routes, avec chasse aux trésors, course de sac et traditionnelle Piñata. Comme beaucoup de voyageurs avant nous, nous allons être charmés par cette ville colorée, vivante et tellement différente en termes d’ambiance par rapport à ce que nous avons vu jusqu’ici. L’atmosphère est très « babacool », nous croisons davantage de voyageurs en mode « roots », et nous ressentons la multiculturalité de cette ville coloniale pleine de charme. Nous allons aussi y recevoir une petite leçon sur le trafic de drogue version mexicaine : il n’y a pas de cartel dans les Chiapas qui est une « zone blanche », c’est-à-dire une zone de transit de la marchandise uniquement. La population locale est, par ailleurs, fortement sollicitée pour ce transit via l’emploi de mules. Ce qui pose un réel problème c’est surtout qu’à ce stade la cocaïne notamment est encore très bon marché et sert même parfois à rémunérer certains emplois. Elle se retrouve donc très facilement dans les foyers, conjuguée à l’alcool, ce qui ne fait pas bon ménage et aboutit souvent à des drames domestiques. Nous ne sommes donc pas dans le grand banditisme mais dans son effet le plus pervers peut-être : la misère du quotidien. Cela étant, que cela ne vous empêche pas de venir découvrir ce petit village si attachant d’autant que c’est en plus une porte d’entrée magnifique pour apprécier la richesse écologique et culturelle des Chiapas.
Après San Cristobal, nous redescendons vers les cascades Agua Azul. Les eaux ne sont pas aussi turquoise qu’en saison sèche mais le spectacle reste magique. Et nous allons prendre un plaisir enfantin à se laisser guider dans ces cascades, sauter dans l’eau, se laisser porter par le courant jusqu’à la prochaine … Expérience d’autant plus réjouissante que nous sommes les seuls touristes dans ce lieu portant d’ordinaire si prisé. Il est vrai que les touristes s’arrêtent souvent aux premières chutes alors que nous avons pris le temps de l’explorer davantage …
L’étape d’après sera le site archéologique de Palenque. Nous étions un peu partagés dans la voiture quant à sa découverte et nous ressortirons tous les 3 enchantés par cette découverte. Le site est particulièrement bien conservé, situé dans une réserve naturelle superbe. C’est un vrai bonheur de toucher du doigt, à nouveau, cette civilisation maya si riche. Jusqu’à présent, nous avons visité les sites de Coba, Tulum, Izamal et Palenque et clairement, chacun avait ses spécificités et tous nous ont intéressés. Jules vous dira tout de même que Palenque sera son coup de cœur.
La dernière étape au Mexique avant le passage de frontière devait être Bacalar, où nous avions prévu de nous poser 2 jours avant de passer au Belize. Finalement, nous y resterons 5 jours et prendrons aussi le temps de découvrir un petit paradis en bord de mer, Mahahual. Certes, nous allons adorer cet endroit paisible et idyllique mais nous allons surtout attendre près d’une semaine le permis d’importation pour Fauve, précieux sésame demandé en ligne aux autorités béliziennes et sans lequel nous ne pouvons pas nous présenter à la frontière. Nous ne sommes pas pressés, l’hôtel que nous avons réservé au Bélize (il est obligatoire de réserver au moins 3 nuits dans un établissement homologué « Covid safe ») est flexible et décale chaque jour notre réservation … Et nous sommes posés chez Olga, qui possède un bout de terrain directement sur le lac, sur lequel elle accueille quelques campeurs occasionnels et des hôtes plus réguliers via 2 petites chambres en location. C’est la première fois en 2 mois que nous allons prendre le temps, nous poser, reprendre les séances de Ukulélé, chiller … Et cela fait du bien à tout le monde.
Mahahual
Samedi 04 septembre, ayant enfin reçu le permis pour Fauve, nous tenterons notre premier passage de frontière terrestre sur le continent Américain. La suite dans un prochaine article …