Le Péloponnèse suite – 🇬🇷
Du 19 au 28 mars 2021
Nous vous avions laissé au Cap Tenaro, petite pépite du Magne.
Nous remontons tranquillement par le littoral côté est. La météo n’est pas en notre faveur, le vent étant particulièrement présent. Nous pensons avoir réussi à trouver un bivouac à l’abri, toujours en bord de plage, toujours seuls au monde. La soirée sera même plutôt clémente. Mais le vent et la pluie font faire leur apparition pendant la nuit et ruiner la nuit de Caroline et Michel qui vont entendre toute la nuit les toiles du toit relevable claquer au fur et à mesure des rafales ….
Nouvelle étape à Gythio, petit village de pêcheurs charmant qui attire la curiosité des touristes non pas par son charme, mais grâce ou à cause, d’un bateau échoué quelques kilomètres plus loin. Spectacle atypique dont l’histoire veut que l’armateur, ruiné, ne pouvait plus payer son anneau au port et a préféré laisser son navire, le Dimitrios, s’échouer plus loin.
Nous allons ensuite prendre un tout petit ferry pour découvrir … un petit coin de paradis : l’île d’Elafonisos, située au large du « 3ème doigt ».
Dès l’arrivée sur le port, nous sommes charmés : tout est calme, posé, serein. Même le soleil nous accueille ! Ce sera d’ailleurs la première fois que nous franchirons le pas d’un café-restaurant qui nous proposera de nous faire une pizza à emporter : nous allons même pouvoir choisir un à un les ingrédients que nous voulons mettre dessus. Nous sommes encore emballés par la bienveillance et la disponibilité des gens.
Nous allons passer le week-end sur place et y rencontrer, totalement par hasard Gunnar et sa femme, que nous avions déjà croisé en Italie, par 2 fois ! Autre rencontre de voyageurs : les Walter dreamers dans leur superbe Hymer vintage. Votre maison sur roues nous a conquis … Nous avons l’impression d’en voir partout depuis que nous vous avons croisés ! 😉
Clairement, les photos vaudront le meilleur des discours mais cette île nous a valu un magnifique coup de cœur. Une plage digne des plus belles, des couleurs splendides, des constructions harmonieuses. Nous en prenons plein les yeux. Le vent n’est jamais bien loin mais nous allons même réussir à trouver une dune derrière laquelle s’abriter qui nous permettra de nous croire, pendant quelques heures, en plein été, sur une plage idyllique, mais seuls au monde. Nous sommes à ce moment-là à l’apogée de notre « robinsonisme » !
Après un bref passage dans le Géoparc d’Agios Nikolaos, tout en bas du « 3ème doigt » où nous bivouaquerons encore une fois seuls au monde, nous reprenons la route vers le nord.
Notre Fauve ivre de liberté
Nous remontons vers un autre gros coup de cœur : le village fortifié de Monemvasia. Cette ville est située sur un rocher-promontoire. Elle est incroyablement bien préservée et nous arrivons à ressentir l’atmosphère rebelle et indépendante qui caractérise l’histoire de cette cité. Pour la petite histoire, ce sera la première ville grecque à obtenir son indépendance en 1821. Et devinez qui nous croisons dans ses ruelles escarpées ? Gunnar et Tanja !
Nous allons ensuite passer 2 jours dans une crique privative, adossée à un champ d’oliviers. Le chemin pour y accéder est un peu raide mais Tiny et son chauffeur s’en sortent comme des chefs. Nous découvrons une plage aux galets multicolores. Elle ne sera rien qu’à nous ou presque pendant 2 jours. Le temps n’est pas toujours clément mais Michel nous fera un petit feu le soir. Le petit village de Tyros situé à une petite demi-heure de marche à peine est un peu endormi, d’autant que nous y sommes au moment de la fête d’indépendance : jour férié et confiné. Nous prenons plaisir à ralentir le rythme aussi, prendre (encore plus) le temps de rien.., de tout … Bon, il est vrai aussi que Caroline a un peu de travail en ce moment … enfin un peu plus encore : le contrat d’un jour par semaine est quelque peu entamé ! Et il est vrai que même si nous prenons beaucoup de plaisir à découvrir de nouveaux lieux de bivouacs, il est aussi particulièrement confortable de ne pas avoir à chercher un nouvel endroit tous les soirs. Surtout lorsqu’ils sont aussi topissimes que celui-ci. Clairement, si la météo avait été plus clémente, nous y serions peut-être même restés encore un peu ….
Mais, non, nous bougeons et nous allons passer la fin de semaine vers Napflio ou Nauplie, ancienne capitale de la Grèce située sur le « 4ème doigt » du Péloponnèse. C’est une ville très agréable, probablement très vivante l’été, surplombée par un rocher, le Palamède sur lequel est érigée une citadelle impressionnante. C’est notre première visite depuis que les sites archéologiques sont à nouveau ouverts au public. Nous croisons quelques visiteurs, quasiment tous grecs. Nous espérons que c’est le signe d’un confinement qui s’allège et de libertés bientôt retrouvées pour une population qui souffre beaucoup de la situation sanitaire et/ou des mesures politiques qui ont été prises depuis novembre notamment. Nous allons adorer cette visite, la vue éblouissante, les couleurs et odeurs printanières, les vestiges de bâtiments très bien mis en scène qui nous permettent de comprendre l’importance stratégique de ce château au fil des périodes et des dominations étrangères.
Voisin de Nauplie, se trouve également le site archéologique de Mycènes, avec son impressionnante Porte des Lionnes.
Nous bivouaquerons à nouveau 2 fois au même endroit, à l’abri d’une petite chapelle orthodoxe.
Nous y rencontrerons Christos qui ira nous chercher dans son champs voisin plusieurs kilogrammes d’oranges et autres clémentines.
Le lendemain, ce sera une nouvelle rencontre et à nouveau un sac d’agrumes… que nous partagerons cette fois avec Coline et Julien, jeune couple qui voyage également en Hymer et qui se joindra à nous lors de notre 2ème nuit de bivouac.
Merci encore à vous 2 pour votre bonne humeur, pour vos jolis savons et pour avoir occupé Jules un bon moment avec son attrape-rêves. Bonne suite de voyage !
Yia Sass