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Mois : avril 2021

Le Péloponnèse toujours… 🇬🇷

Le Péloponnèse toujours… 🇬🇷

Du 29 mars au 11 avril 2021.

Nous quittons notre super bivouac aux portes de Mycènes pour descendre vers le « 4ème doigt » du Péloponnèse.  Sur le chemin, nous ferons une jolie balade pour découvrir la grotte de Franchthi, en face de l’île privée et du village de Kiladia. Le temps est superbe, la vue magnifique et la grotte sous roche impressionnante. Il s’agit apparemment de la plus ancienne grotte habitée connue…

Nous passerons ensuite 2 nuits sur un bivouac de rêve, une crique rien que pour nous, à quelques dizaines de minutes à pied du charmant village de Porto Heli. C’est à nouveau des moments un peu hors du temps que nous passons là. Le village est charmant. Nous nous doutons, à la vue de tous les restaurants et cafés cosy et joliment décorés que c’est un lieu de villégiature animé et festif mais en cette période, c’est surtout un village un peu endormi. A l’exception du restaurant To Limani où nous allons commander notre premier repas à emporter en Grèce : patron particulièrement accueillant, polyglotte, qui nous préparera à la demande 2 moussakas et un plat de calamars pour le lendemain. Tout en confiance, pas de nom, pas de paiement à l’avance : les plats seront prêts en temps et en heure et surtout nous allons nous régaler … encore une belle occasion de sourires et de démonstration de filoxenia ….

Nous remontons par Ermioni en espérant pouvoir prendre le ferry à Galatas pour Poros. Mais diantre (Charlène … 😉), impossible d’embarquer si nous ne sommes pas résidents de l’île. Tant pis, Poros et Hydra, ce sera pour une autre fois. 

Direction la presqu’île de Methana : nous y passerons 3 jours de rêve. Methana est une presqu’île volcanique, c’est un joyau que ses habitants protègent du tourisme de masse et ils ont bien raison. La première image est olfactive avec une odeur de soufre très prononcée quand vous arrivez en ville. La Coju nous avait partagé un lieu un peu secret … une baignoire à ciel ouvert que nous remplissons d’eau chaude soufrée. Pur bonheur…

Merci encore pour ce spot parfait ! Nous allons bivouaquer à un endroit tout aussi parfait : l’accès est un peu périlleux mais Tiny le gère parfaitement et la vue est juste inoubliable. The Cherry on the cake : un emplacement idéal pour le hamac couplé à une météo particulièrement ensoleillée et bien moins venteuse. Un nouveau paradis grec…

Apparemment, cela s’appelle le Kefi, n’est-ce pas Sylvain ? Et bien nous y sommes, une fois de plus. Les quelques pêcheurs qui passent en bateau nous saluent, toujours aussi souriants, curieux, avenants … Nous profiterons du séjour pour monter à l’assaut du volcan endormi : la balade se fait bien et la vue est magistrale.

Autre petit coup de cœur pour le petit port de Vathi. Tout sur cette île appelle à la quiétude et à la contemplation. Mais il faut bien continuer : Epidaure nous attend ! 😉 

Direction donc le sanctuaire d’Asclépios et le temple d’Epidaure. Jules est super fier de nous apprendre qu’Asclépios est le Dieu de la médecine. Chantal, il a lu 25 ou 30 fois au moins votre guide Lonely planet et est incollable sur les Dieux de l’Olympe ! L’avantage c’est que cela rend plus vivant et explicite la visite du sanctuaire. Nous ne nous attendions pas à un site aussi grand : le sanctuaire était particulièrement renommé et ses capacités d’accueil étaient phénoménales. Dire qu’on avait déjà compris à l’époque que pour soigner, il fallait s’occuper du corps et de l’esprit, qu’il était nécessaire d’allier traitement et activité physique … Pourquoi a-t-on oublié au fil du temps des règles si élémentaires… Bon, après il y a aussi cette frise qui raconte l’histoire de cette femme en quête de maternité qui rêve pendant la nuit qu’Asclépios et ses serpents lui rendent visite (en tout bien tout honneur) lui permettant de tomber enceinte de son mari quelques temps plus tard … Il y a sans doute tout de même des domaines dans lesquels nous avons progressé ! 😉 Le théâtre d’Epidaure est effectivement captivant et nous prenons plaisir à tester son acoustique en déclamant les premiers vers du poème de Guillaume Apollinaire « La Lorelei » que Jules va apprendre en même temps que ses camarades lyonnais pendant leurs vacances scolaires. Dire qu’il pouvait accueillir plus de 12000 personnes … !

Après Epidaure et son théâtre, nous passerons par le canal de Corinthe, lieu un peu mythique et particulièrement imposant malgré le fait qu’il n’est actuellement pas praticable du fait de glissements de terrain. C’est d’ailleurs un point qui va nous marquer sur les routes grecques : nous avons trouvé généralement les routes en bien meilleur état que les routes italiennes mais à de nombreux endroits ces dernières s’effondrent en partie. C’est impressionnant d’autant qu’au mieux, ces effondrements sont signalés avec de simples plots en plastique …Autre vision surprenante, ce sont ces bunkers datant de la seconde guerre mondiale qui gardent encore un œil sur ce passage (habituellement) très stratégique.

Jusqu’à présent, nous avons surtout longé le littoral mais la météo prévoyant quelques éclaircies nous décidons de traverser le Péloponnèse par l’intérieur des terres. Nous nous dirigeons donc vers Sparte et son acropole. A quelques kilomètres de là, se trouve Mistra, une ancienne cité qui va nous enchanter. Nous allons avoir la chance de la découvrir sous un soleil radieux, parmi un nombre extrêmement réduit de touristes privilégiés (4, 5 peut-être …) et elle va nous laisser un magnifique souvenir. Classée au patrimoine de l’UNESCO, elle est encore très bien conservée et témoigne d’un passé particulièrement faste. Les monastères (dont un encore habité par des sœurs actuellement) étaient malheureusement fermés mais les bâtiments sont superbes et la vue depuis le château est fabuleuse. Par contre, la montée est raide et nous sommes à ce moment contents de ne pas se trouver au même endroit en plein mois d’août : la chaleur doit y être écrasante … ! Clairement Mistra restera parmi nos jolis coups de cœur grecs.

Après avoir visité Mistra nous poserons notre bivouac non loin du site dans un champs d’oliviers tous aussi majestueux les uns que les autres.

Après en avoir pris plein des yeux sur la route de montagne qui relie Mistra à Kalamata sur la côte, nous repartons vers l’intérieur découvrir la cascade de Neda. Cascade aux eaux turquoise, elle nous offre un petit moment de fraîcheur, d’autant que le soir nous bivouaquerons sur un plateau en hauteur : le réveil sera tellement venteux que ce sera une des rares fois où nous prendrons notre petit-déjeuner à l’intérieur de Tiny … Au fait, pour ceux qui iraient jusqu’à la cascade, n’oubliez pas de faire un micro-détour vers la petite chapelle creusée dans la roche, inattendue mais tellement mignonne …  

Et devinez où nous allons nous poser avant de repartir vers l’intérieur des terres ? Notre première plage de « quarantaine », notre petit paradis vers Pyrgos… Notre spot « les roues dans le sable » nous attend toujours. Nous sommes contents de le retrouver et d’y reprendre nos marques … même si le vent est encore bien présent et nous oblige même à travailler dans Tiny pour éviter de trop exposer les ordinateurs au sable et pour améliorer la communication lors des téléconférences de Caroline.

Après cette petite madeleine de Proust, nous voici repartis sur les routes pour découvrir un autre lieu qui va nous enchanter : les gorges de Loussios et ses monastères suspendus. Nous allons faire une jolie randonnée de 4 heures dans les gorges qui va nous permettre de découvrir ces 3 monastères nichés dans un environnement incroyable … Enorme coup de cœur pour cette découverte et notamment l’ancien monastère du Philosophe, aujourd’hui abandonné, mais qui fut, à une époque, une école secrète. Il y règne encore cette atmosphère rude, mystérieuse et un peu rebelle. On ne peut s’empêcher de s’imaginer ces pèlerins en quête de réponses, marcher à couvert dans ces gorges si impressionnantes, frapper à la porte dérobée, épuisés, effrayés mais aussi soulagés d’être arriver à destination et de pouvoir exercer leur foi. Au-delà du message religieux, cette quête de liberté et les sacrifices qu’elle a pu engendrer font écho à la situation actuelle … Enfin c’est le ressenti de Caroline du moins …

Bon, il nous reste plein de choses à vous raconter mais le récit commence à être long donc nous vous proposons de vous partager la suite de nos coups de cœur grecs un peu plus tard …

Yia Sass 

Semaine 22, 23 et 24 – Grèce

Semaine 22, 23 et 24 – Grèce

Guten Tag  

Samedi 27 mars 2021 : nous avons visité la citadelle de Palamède que j’ai adorée avec ses magnifiques bastions : d’Achille, (lié au talon d’Achille) c’est ici que les Turcs ont attaqué et les Grecs ont gagné leur indépendance. Il y a aussi ceux de Temisloc, de Leonidas, d’Agios Andreas, de Mitridate et d’Epemondus. Le soir, nous nous sommes posés en bivouac près d’une vieille petite chapelle et un couple de voyageurs français nommé Julien et Coline nous ont rejoint. Ils avaient un camping-car-van super et ils nous ont fait visiter.

Dimanche 28 mars 2021 : avec Coline nous avons fait un attrape-rêves : il faut enrouler un fil sur le contour puis faire des lignes de fils puis faire le nœud final.

Lundi 29 mars 2021 : nous sommes restés au bivouac toute la journée et papa m’a sculpté une baguette magique et un sabre. L’après- midi nous avons visité la plus vieille grotte habitée du monde. Un jour, les champs Phlégréens au-dessus du Vésuve, en Italie, se sont réveillés et leurs cendres sont allées jusqu’à cette grotte.

 Mardi 30 mars 2021 : aujourd’hui, nous avons commandé des plats au restaurant pour le lendemain… Je vous en dirai donc plus demain. Le soir, nous nous sommes posés en bivouac près de la plage et nous nous sommes promenés jusqu’à Porto Heli puis j’ai travaillé.

Mercredi 31 mars 2021 : La journée nous avons visité Ermioni et en voiture j’ai appris le plus que parfait. L’après midi nous avons pris un appartement pour la nuit car nous n’avons pas trouvé de bivouac. J’avais ma propre chambre et nous avions aussi une grande terrasse. Le soir nous avons mangé les plats que nous avons commandé hier au restaurent : papa et maman se sont pris des moussakas et moi des calamars, c’était succulent et surtout très copieux.       

Jeudi 1 avril 2021 : le matin nous sommes allés aux sources chaudes , elles sont chaudes à cause du volcan. Nous nous sommes posés en bivouac près de la plage sur la presqu’île de Methana.

Vendredi 2 avril 2021 : nous avons escaladé le volcan qui alimente les sources d’eaux chaudes et j’ai vu sa cheminée. Nous nous nous sommes posés en bivouac près d’une minuscule crique de cailloux.

Samedi 3 avril 2021 : le matin, maman et moi avons fait des pommes de Pâques : ce sont des pommes de pain que nous avons peintes à la place d’œufs de Pâques. Nous avons mis le hamac puis nous nous sommes reposés. Avec papa nous avons vu des animaux marins : des poissons, des oursins et des méduses.

Dimanche 4 avril 2021 : nous avons vu la grotte sous-marine pigeon mais papa n’a pas voulu que je me baigne. La journée nous avons visité le site archéologique d’Épidaure que j’ai adoré avec : son sanctuaire du dieu de la médecine Asclépios, ses bains et ses hôpitaux et bien sûr nous avons vu le théâtre d’Épidaure.

Lundi 5 avril 2021 : nous avons vu à Corinthe des bunkers et je suis rentré dedans. Le soir nous nous sommes posés en bivouac sur un chemin glaiseux mais nous n’avons pas publié le blog. 

 Mardi 6 avril 2021 : nous avons visité la cité médiévale de Mistra que j’ai adorée avec : ses églises et ses monastères et une tortue que nous avons appelé Mistra et, devinez quoi… Un des monastères était habité par des sœurs donc c’était plutôt un couvent mais, à cause du coronavirus toutes les églises et monastères étaient fermés.

Mercredi 7 avril 2021 : le matin nous avons traversé un petit chemin de montagne et papa et maman sont allés faire les courses à Kalamata. Nous nous sommes posés en bivouac près d’une église et ce bivouac était quatre étoiles car il y avait des toilettes. 

Jeudi 8 avril 2021 : le matin nous avons fait le travail que la maîtresse a donné à tous mes camarades et la journée nous avons vu la cascade de Neda que j’ai adorée et le soir nous nous sommes posés en bivouac près de la montagne où nous avons fait un feu.

Vendredi 9 avril 2021 : nous avons vu le temple d’Apollon que j’ai adoré et le soir nous nous sommes posés en bivouac sur la plage où nous avons fait notre quatorzaine. Nous avons travaillé dans la voiture puis avec papa nous avons marché jusqu’à une petite crique.

Samedi 10 avril 2021 : J’ai passé la matinée à jouer sur la plage de notre bivouac de quatorzaine et, le soir nous nous sommes posés en bivouac près des gorges de Loussios puis avant d’aller au lit nous avons fait un dooble : maman était première, papa dernier et moi deuxième.

Dimanche 11 avril 2021 : nous avons vu aux gorges de Loussios : le vieux monastère du philosophe, une école clandestine à l’époque ottomane, le jeune monastère du philosophe et le monastère Saint-Jean Baptiste (Prodromos) que nous avons visité. Maman m’y a acheté un bracelet pour fêter mon premier monastère et, le soir nous nous sommes posés en bivouac près d’une station de ski.

Lundi 12 avril 2021 : Aujourd’hui, c’est ma fête et j’ai eu comme cadeaux  : pas de travail de la journée et un cahier de maquette de Leonardo Da Vinci. La journée nous sommes passés à la laverie et nous avons quitté le Péloponnèse. Le soir, nous nous sommes posés en bivouac sur une petite plage. 

 Mardi 13  avril 2021 : le matin nous avons remballé et nous sommes allés sur l’île de Lefkada et nous nous sommes posés en bivouac près d’un restaurant, près d’une petite crique.  

Mercredi 14 avril 2021 : nous avons vu une plage de galets blancs et une eau translucide et des falaises qui ressemblaient à des aquarelles. La journée nous avons vu Ithaque, l’île d’Ulysse et un phare mais il était fermé. Le soir nous nous sommes posés en bivouac près d’un restaurant où il y avait des jeux donc je me suis amusé. Le propriétaire, très gentil, a autorisé à papa à faire des photos sur sa terrasse. 

Jeudi 15 avril 2021 : nous avons vu une belle plage de sable et nous avons visité Lefkada qui m’a plu où nous avons pris des sandwichs et des glaces. Le soir nous nous sommes posés en bivouac près d’un restaurant, papa et maman sont allés commander chez le propriétaire des rougets grillés et, le propriétaire nous les a apportés sur notre table de bivouac.

Vendredi 16 avril 2021 : nous avons visité la ville de Ioannina qui m’a plu et le soir nous nous sommes posés en bivouac dans une forêt près d’une minuscule chapelle et papa nous a fait un feu dans le brasero.  

Ὃ γέγραφα γέγραφα.Ce que j’ai écrit, je l’ai écrit.

Jules 

Le Péloponnèse suite – 🇬🇷

Le Péloponnèse suite – 🇬🇷

Du 19 au 28 mars 2021

Nous vous avions laissé au Cap Tenaro, petite pépite du Magne.

Nous remontons tranquillement par le littoral côté est. La météo n’est pas en notre faveur, le vent étant particulièrement présent. Nous pensons avoir réussi à trouver un bivouac à l’abri, toujours en bord de plage, toujours seuls au monde. La soirée sera même plutôt clémente. Mais le vent et la pluie font faire leur apparition pendant la nuit et ruiner la nuit de Caroline et Michel qui vont entendre toute la nuit les toiles du toit relevable claquer au fur et à mesure des rafales …. 

Nouvelle étape à Gythio, petit village de pêcheurs charmant qui attire la curiosité des touristes non pas par son charme, mais grâce ou à cause, d’un bateau échoué quelques kilomètres plus loin. Spectacle atypique dont l’histoire veut que l’armateur, ruiné, ne pouvait plus payer son anneau au port et a préféré laisser son navire, le Dimitrios, s’échouer plus loin.   

Nous allons ensuite prendre un tout petit ferry pour découvrir … un petit coin de paradis : l’île d’Elafonisos, située au large du « 3ème doigt ».

Dès l’arrivée sur le port, nous sommes charmés : tout est calme, posé, serein. Même le soleil nous accueille ! Ce sera d’ailleurs la première fois que nous franchirons le pas d’un café-restaurant qui nous proposera de nous faire une pizza à emporter : nous allons même pouvoir choisir un à un les ingrédients que nous voulons mettre dessus. Nous sommes encore emballés par la bienveillance et la disponibilité des gens.

Nous allons passer le week-end sur place et y rencontrer, totalement par hasard Gunnar et sa femme, que nous avions déjà croisé en Italie, par 2 fois ! Autre rencontre de voyageurs : les Walter dreamers dans leur superbe Hymer vintage. Votre maison sur roues nous a conquis … Nous avons l’impression d’en voir partout depuis que nous vous avons croisés ! 😉 

Clairement, les photos vaudront le meilleur des discours mais cette île nous a valu un magnifique coup de cœur. Une plage digne des plus belles, des couleurs splendides, des constructions harmonieuses. Nous en prenons plein les yeux. Le vent n’est jamais bien loin mais nous allons même réussir à trouver une dune derrière laquelle s’abriter qui nous permettra de nous croire, pendant quelques heures, en plein été, sur une plage idyllique, mais seuls au monde. Nous sommes à ce moment-là à l’apogée de notre « robinsonisme » ! 

Après un bref passage dans le Géoparc d’Agios Nikolaos, tout en bas du « 3ème doigt » où nous bivouaquerons encore une fois seuls au monde, nous reprenons la route vers le nord.

Nous remontons vers un autre gros coup de cœur : le village fortifié de Monemvasia. Cette ville est située sur un rocher-promontoire. Elle est incroyablement bien préservée et nous arrivons à ressentir l’atmosphère rebelle et indépendante qui caractérise l’histoire de cette cité. Pour la petite histoire, ce sera la première ville grecque à obtenir son indépendance en 1821.  Et devinez qui nous croisons dans ses ruelles escarpées ? Gunnar et Tanja !

Nous allons ensuite passer 2 jours dans une crique privative, adossée à un champ d’oliviers. Le chemin pour y accéder est un peu raide mais Tiny et son chauffeur s’en sortent comme des chefs. Nous découvrons une plage aux galets multicolores. Elle ne sera rien qu’à nous ou presque pendant 2 jours. Le temps n’est pas toujours clément mais Michel nous fera un petit feu le soir. Le petit village de Tyros situé à une petite demi-heure de marche à peine est un peu endormi, d’autant que nous y sommes au moment de la fête d’indépendance : jour férié et confiné. Nous prenons plaisir à ralentir le rythme aussi, prendre (encore plus) le temps de rien.., de tout … Bon, il est vrai aussi que Caroline a un peu de travail en ce moment … enfin un peu plus encore : le contrat d’un jour par semaine est quelque peu entamé ! Et il est vrai que même si nous prenons beaucoup de plaisir à découvrir de nouveaux lieux de bivouacs, il est aussi particulièrement confortable de ne pas avoir à chercher un nouvel endroit tous les soirs. Surtout lorsqu’ils sont aussi topissimes que celui-ci. Clairement, si la météo avait été plus clémente, nous y serions peut-être même restés encore un peu ….

Mais, non, nous bougeons et nous allons passer la fin de semaine vers Napflio ou Nauplie, ancienne capitale de la Grèce située sur le « 4ème doigt » du Péloponnèse. C’est une ville très agréable, probablement très vivante l’été, surplombée par un rocher, le Palamède sur lequel est érigée une citadelle impressionnante. C’est notre première visite depuis que les sites archéologiques sont à nouveau ouverts au public. Nous croisons quelques visiteurs, quasiment tous grecs. Nous espérons que c’est le signe d’un confinement qui s’allège et de libertés bientôt retrouvées pour une population qui souffre beaucoup de la situation sanitaire et/ou des mesures politiques qui ont été prises depuis novembre notamment. Nous allons adorer cette visite, la vue éblouissante, les couleurs et odeurs printanières, les vestiges de bâtiments très bien mis en scène qui nous permettent de comprendre l’importance stratégique de ce château au fil des périodes et des dominations étrangères.

Voisin de Nauplie, se trouve également le site archéologique de Mycènes, avec son impressionnante Porte des Lionnes.

Nous bivouaquerons à nouveau 2 fois au même endroit, à l’abri d’une petite chapelle orthodoxe.

Nous y rencontrerons Christos qui ira nous chercher dans son champs voisin plusieurs kilogrammes d’oranges et autres clémentines.

Le lendemain, ce sera une nouvelle rencontre et à nouveau un sac d’agrumes… que nous partagerons cette fois avec Coline et Julien, jeune couple qui voyage également en Hymer et qui se joindra à nous lors de notre 2ème nuit de bivouac.

Merci encore à vous 2 pour votre bonne humeur, pour vos jolis savons et pour avoir occupé Jules un bon moment avec son attrape-rêves. Bonne suite de voyage !

Yia Sass 

Le Péloponnèse 🇬🇷

Le Péloponnèse 🇬🇷

Du 6 mars au 18 mars 2021

Nous voici arrivés en Grèce, plus précisément à Patras, sur la côte ouest du Peloponnèse.

La Grèce impose, à priori, une quatorzaine de 7 jours à toutes les personnes arrivant sur le territoire. Même s’il semble que les touristes nomades ne soient pas réellement concernés (en même temps, nous sommes déjà pas mal auto-confinés dans Tiny ! ), nous décidons de respecter cette règle et indiquons pour notre première semaine 2 adresses de résidence : Pyrgos (plage) et Pylos (plage) … 

Après environ 1h30 de route nous arrivons donc sur notre premier spot. Et là … c’est le bonheur ! Une petite plage de sable blanc, une mer turquoise…. Nous arrivons même à descendre Tiny sur le sable. Nous voilà donc en mode famille Robinson pour quelques jours. La plage est déserte, même pour un samedi. Les premiers promeneurs que nous allons croiser sont un couple de personnes âgées. 1er passage avec grand sourire et signe de la main ; 2ème passage avec des coquillages et des bonbons pour Jules ; 3ème passage avec quelques clémentines ; 4ème passage avec une bouteille d’huile d’olive, au moins 5 kilos d’oranges et de citrons, un pot de confiture maison … Quel accueil … nous en avons pratiquement les larmes aux yeux devant tant de gentillesse et de bienveillance … La Grèce, que nous ne connaissons pas vraiment (juste une petite incursion dans les Cyclades il y a quelques années pour Caroline et Michel), se présente sous un jour qui nous émerveille.

Et effectivement, partout où nous allons passer, nous sommes accueillis par des sourires, des signes de main amicaux. La différence de langue pourrait être un vrai frein aux échanges et en fait il n’en est rien tant cette différence est gommée par l’accessibilité et la gentillesse des personnes croisées.

Nous allons rester 4 jours vers Pyrgos, à profiter de « notre » plage et se mettre au régime grec. Le site archéologique d’Olympie est fermé mais le petit village est adorable. Le littoral est magnifique : nous ferons 1 infidélité à « notre » plage pour aller dormir sur une autre plage immense, bordée de dizaine de maison abandonnées, longée par une magnifique pinède. Mais nous reviendrons vers notre paradis. Le temps finit par se gâter un peu et par apporter du vent, ce qui est assez difficile à gérer pour les bivouaqueurs que nous sommes. Nous décidons de faire une incursion dans les terres pour se mettre un peu à l’abri. Nous allons, par hasard découvrir un lieu magique : les cascades de Polylimnio. C’est un endroit idyllique, aux couleurs magiques et nous en profitons encore une fois tous seuls. Après une petite aventure off-road décoiffante (Yves et Philippe vous auriez kiffé grave 😉 ; Caroline s’est juste mise en apnée et a fermé les yeux pendant quelques minutes) gérée d’une main de maître par Michel et Tiny, nous trouvons un petit coin pour nous arrêter. La soirée sera fraîche, très fraîche même mais pas trop venteuse. 

Sur la route qui nous amène vers Pylos nous tombons sur deux sites insolites, un château à l’allure d’un compte de Disney et la tour Eiffel version Grecque 🤪

Pylos est un charmant village qui va nous enchanter. Cela va également être l’endroit d’une 2ème belle rencontre fortuite : celle de Sylvain et Isabelle, croisés au supermarché qui nous proposerons naturellement de passer chez eux pour l’apéritif. Sylvain et Isabelle sont des amoureux de la Grèce, qui habitent dans la région depuis quelques années. Non contents d’accueillir de parfaits étrangers hirsutes et débraillés chez eux, ils nous inviteront le surlendemain à utiliser leur salle de bain, leur machine à laver, ainsi qu’à partager leur déjeuner … tout en nous donnant de précieux conseils pour la suite de nos aventures. Merci encore pour votre accueil et votre gentillesse ! Cette rencontre sera l’occasion de partager la bouteille offerte quelques semaines plus tôt par Eric et Fanny : le champagne était excellent ! Merci aussi encore une fois à vous 2. Nous sommes exactement à ce moment là où nous voulions aller : vers des rencontres, des moments de partage, d’ouverture et de confiance … en toute simplicité. La Grèce nous séduit, chaque jour un peu plus …

Notre spot de bivouac à Pylos, sera sur la plage (encore), près d’une épave que Jules se fera un plaisir d’aller explorer. Juste derrière se trouve une très belle réserve ornithologique. Une petite randonnée nous permettra de découvrir le Paleokastro qui nous offrira une vue extraordinaire sur la baie mais aussi sur l’une des plus belles plages du monde : Voidokilia. En chemin nous serons enchantés par la diversité des fleurs sur notre passage. En descendant vers cette plage idyllique en forme de fer à cheval, nous ferons une brève incursion dans la grotte de Nestor, ancien roi de Pylos, gardée par des abeilles/guêpes pas vraiment ravies d’être dérangées. Jules en gardera 2 petites piqûres … 

Après un dernier bivouac particulièrement venteux dans la région et une balade matinale vers Methoni pour Michel et Fauve, la quatorzaine étant définitivement finie, nous reprenons la route vers le sud, une région sauvage et peu touristique, Le Magne.

Nous passerons par le site archéologique de l’ancienne Messeni, fermé pour cause de pandémie. Nous aurons tout de même une très belle vue d’en haut et nous pourrons admirer l’impressionnant mur d’enceinte de 9 km et la porte d’Arcadie. Tout à côté, se trouve le très joli monastère de Voulcanou, fermé l’après-midi quant à lui …

Sur la route, c’est un défilé de paysages à couper le souffle : des falaises abruptes, aux tons parfois presque blancs et parfois rouges, une eau translucide turquoise. Nous en prenons plein les yeux et des whaou s’entendent régulièrement dans la voiture.

Le seul hic, c’est la météo : les prévisions ne sont pas très bonnes et effectivement, nous allons avoir de la pluie mais surtout beaucoup, beaucoup de vent. Il est difficile de trouver des endroits pour s’arrêter en étant un minimum à l’abri. Nous préférons ne pas ouvrir l’auvent ni monter les parois quand les rafales sont trop importantes ce qui nous prive forcément d’un confort certain. Ce sera d’ailleurs la première fois en près de 5 mois de voyage que nous dinerons à l’intérieur de Tiny un soir de pluie et de forts vents. Nous passerons aussi une nuit presque blanche avec Michel à entendre claquer les parois du toit relevable … les joies de l’aventure ! 😉 

Mais rien ne pourrait nous défaire de notre entrain et de notre curiosité. Nous sommes en train de tomber en amour de cette région si sauvage, si émerveillante, si contrastée. La superposition visuelle de sommets enneigés et d’une mer turquoise est splendide. En déambulant dans les ruelles désertes du village quasi abandonné de Vathia, nous tombons sur une autre famille d’aventuriers français, les Tootoboo, partis il y a quelques semaines, eux-aussi, à la découverte du monde. Pendant que Jules et Tao explorent les maisons désertées, nous échangeons sur nos envies, nos projets, nos visions du voyage. Petit à petit, nous qui avions un peu l’impression d’être « à part », peut-être même un peu décalés dans notre environnement quotidien, nous nous rendons compte que d’autres partagent notre ressenti, qu’une autre grande famille, celles des aventuriers nomades, se trouve sur les routes, ou en revient, ou projette d’y repartir. Chacun son voyage, chacun son aventure mais ensemble dans l’échange et le partage. Bonne route à vous et à bientôt ! 

Après Vathia, direction la péninsule du Cap Tenaro. Là encore, nous serons éblouis. Les photos parleront d’elles-mêmes. Nouvelle rencontre avec un Robinson allemand, qui voyage seul dans sa Dacia depuis quelques années et qui attend une amie qui devait déjà être arrivée … Nous finirons par nous demander depuis combien de temps il l’attend … 😉 Mais l’échange est bienveillant et un peu … irréel. 

La suite … pour plus tard

Yia Sass