Grèce encore et toujours… 🇬🇷

Grèce encore et toujours… 🇬🇷

Du 12 avril au 20 avril 2021

Nous vous avons quitté dans les Gorges de Loussios, randonnée qui nous aura laissé un souvenir intense et l’envie de continuer la découverte de ce pays qui nous enchante.

Nous aurions dû quitter la Grèce et entamer notre remontée des Balkans pour être de retour en France tout début mai. Mais nous n’y arrivons pas … Trop d’envies de rencontres, trop de choses à voir, trop de (belles) tentations …

Après les Gorges de Loussios, nous redescendons vers la cĂ´te, cĂ´tĂ© Canal de Corinthe en passant par la charmante station de ski de Kalavryta. Vous trouverez d’ailleurs dans notre guide gourmand l’adresse d’un glacier excellent !  Nous quittons le Peloponnèse en empruntant le magnifique pont de Patras.

Après un nouveau bivouac en bord de mer marquĂ© par une jolie rencontre, nous arrivons sur l’île de Lefkada ou Leucade, des unes très nombreuses Ă®les ionniennes. Cet endroit est Ă©blouissant par ses teintes uniques au monde. Il nous laissera des images indĂ©lĂ©biles de falaises couleur craie se fondant dans une eau translucide ce qui donne au littoral une teinte turquoise incroyable. Mais encore une fois, ce qui nous marquera tout autant ce sont nos bivouacs et nos rencontres : 2 restaurateurs dont les Ă©tablissements sont actuellement fermĂ©s qui, pour autant, vous accueille sur leur terrain sans rien demander en Ă©change, en vous offrant mĂŞme eau, wifi et vue sublime et plus de leur sourire. Le vent encore très prĂ©sent nous empĂŞchera de profiter pleinement de ces plages idylliques mais nous aurons un vrai coup de cĹ“ur pour cette Ă®le et sa capitale, Leucade, petit village aux ruelles Ă©troites et colorĂ©es.

Nous quittons l’île pour rejoindre les MĂ©tĂ©ores. En route, nous nous arrĂŞterons dormir sur la presqu’île de Koronisia sur les conseils d’une famille de voyageurs français, La ChoupFamily rencontrĂ©e sur Lefkada. C’est un endroit un peu Ă  part, nichĂ© dans le Golfe Ambracique. Une route Ă©troite semble tout juste sortir de l’eau pour nous emmener sur la presqu’île, riche d’une faune et d’une flore omniprĂ©sente. Nous aurons la chance d’être livrĂ©s « Ă  domicile Â» par le propriĂ©taire d’une taverne locale qui nous cuisinera du poisson grillĂ© (poisson directement choisi dans ses cuisines 2h avant). Celle-ci aussi figurera dans notre guide gourmand …

Après une journĂ©e de route et un nouveau bivouac sur les hauteurs, nous arrivons aux MĂ©tĂ©ores. Grosse dĂ©ception : nous sommes accueillis par un brouillard Ă  couper au couteau. Nous n’y voyons pas Ă  2 m. Le bivouac se transforme en dĂ©cor de film d’épouvante, l’humiditĂ© de l’air nous oblige mĂŞme Ă  sortir auvent et parois pour abriter nos ordinateurs. Nous espĂ©rons que le lendemain, la situation s’arrange …

Au rĂ©veil, ce n’est guère mieux … Nous dĂ©collons quand mĂŞme, avec l’espoir que la brume se lève en cours de journĂ©e (c’est la mĂ©tĂ©o qui l’a dit !). Et devinez qui nous rencontrons Ă  quelques kilomètres de notre bivouac ? Gunnar et Tanja qui, comme nous, attendent une Ă©claircie pour profiter de la magie des lieux. Nous croisons les doigts et nous dirigeons vers le monastère du Grand MĂ©tĂ©ore pour le visiter. Covid oblige, ils sont tous fermĂ©s au public malheureusement mais effectivement, le brouillard va progressivement se lever pour nous offrir une expĂ©rience inoubliable. D’une ambiance un peu irrĂ©elle, le voile se lève petit Ă  petit sur ces constructions impressionnantes, grandioses et uniques. Nous allons passer la journĂ©e Ă  tous les dĂ©couvrir (de l’extĂ©rieur uniquement) pour finir par une petite marche vers la prison des moines et le monastère oubliĂ© de Saint Antoine. Seuls 7 monastères sur les 22 construits entre le XIVème et XVIème siècles sont encore en activitĂ© aujourd’hui. Tous sont facilement accessibles, ce qui n’était Ă©videmment pas le cas quelques siècles plus tĂ´t. On ne peut qu’être admiratif devant ces constructions improbables, Ă  la limite du funambulisme parfois. C’est exceptionnel ! Nous ne pouvons que confirmer Ă  quel point ce lieu est propice Ă  la contemplation et au recueillement. Mais quelle dĂ©votion pour aller bâtir ces splendeurs dans des endroits si escarpĂ©s… Chacun a sa particularitĂ©, son caractère. Jules vous parlera bien sĂ»r de celui de la Sainte TrinitĂ©, qui a servit de dĂ©cor au James Bond « Rien que pour vous yeux Â». Michel gardera plutĂ´t en mĂ©moire les monastères de Roussano (qui est un couvent aujourd’hui) et Varlaam, les plus Ă©quilibristes et impressionnants. Caroline aura un coup de cĹ“ur complĂ©mentaire pour le monastère Saint Nicolas, plus petit mais tout aussi « perchĂ© Â». Et il y a bien sĂ»r le Grand MĂ©tĂ©ore. Cette journĂ©e va ĂŞtre tout simplement magique mĂŞme si nous ne pourrons pas accĂ©der Ă  ces lieux de culte qui recèlent Ă  priori de vrais trĂ©sors.

Nous disons ensuite au revoir Ă  Gunnar et Tanja et nous dirigeons vers le nord de la Grèce pour rejoindre l’Albanie. Mais avant de passer la frontière, nous ferons une nouvelle pause bonheur chez Stafoula qui tient un superbe hĂ´tel (Konstantinou & Elenis) dans le village de Monodendri dans les gorges de Vikos. Il neige (et oui !!! D’ailleurs, nous serons bloquĂ©s par 2 fois sur la route menant aux MĂ©tĂ©ores par des cols encore enneigĂ©s) et nous dĂ©cidons donc de nous abriter pour la nuit avant de dĂ©couvrir les gorges le lendemain.

Et nous allons bien faire car, encore une fois, nous allons recevoir un accueil chaleureux par cette mamie qui, confinement oblige, garde 5 de ces petits-enfants chez elles tout en maintenant son établissement ouvert. Nous serons les seuls clients mais l’ambiance est familiale, nous discutons comme nous pouvons, souvent aidés par les petits-enfants qui traduisent du grec à l’anglais ou vice-versa … Jules a toujours aimé apprendre une langue étrangère à l’école mais il réalise à quel point la maitriser, et notamment l’anglais, est une chance et un plus lorsque l’on souhaite garder ses yeux ouverts sur le monde. Certains des enfants croisés sur notre chemin (y compris dans les familles de voyageurs) n’ont pas son âge et maitrisent l’anglais, sans que ce soit leur langue maternelle, mieux que nous … Après avoir aperçu entre 2 nappes de brume les gorges de Vikos, classées comme les plus profondes au monde, et traversé la forêt des pierres, étrange paysage de roches en strates nous nous dirigeons (enfin) vers la frontière albanaise.

Pour la suite, ce sera en Albanie …

Yia Sass

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