La Sardaigne…tout simplement🇮🇹

La Sardaigne…tout simplement🇮🇹

Du 27 novembre -11 décembre

Nous voici donc en Sardaigne â€¦ Etape non prévue dans notre plan C voire D mais qui nous a paru évident au vu de la situation sanitaire actuelle. Nous n’avons donc rien prévu, rien planifié. 

Nous arrivons sur Olbia un peu en avance par rapport à l’heure prévu. Seule Caroline fera l’objet d’une prise de température en « drive-in Â» à la sortie du Ferry. Michel et Jules doivent inspirer davantage confiance ! ðŸ˜‰ 

Port d’Olbia au petit matin

La météo n’est pas engageante … Nous sommes accueillis par un ciel extraordinaire mais la pluie ne semble pas loin. Nous nous posons le temps de décider de la suite de notre itinéraire et de prendre notre premier petit-déjeuner sarde. Nous aurons finalement à peine le temps d’ouvrir l’auvent avant de se retrouver sous un orage carabiné … La Sardaigne nous souhaite la bienvenue ! 

Nous allons la parcourir d’Ouest en Est, du Sud au Nord … au gré de la météo et de nos envies … et ce pendant 15 jours.

Alors, bien sûr, nous y sommes en hiver (ou presque), donc en basse saison et la Covid-19 l’a vidée des quelques touristes fuyant les périodes denses donc la météo est plus capricieuse, les jours sont plus courts, beaucoup d’activités, de commerces, de restaurants sont fermés. Mais cela nous donne aussi et surtout l’occasion de découvrir une île qui retrouve son caractère brut, sauvage, authentique.

Pour faire court, nous avons adoré la Sardaigne. Pour ne citer que quelques-uns de nos coups de cÅ“ur, il y aura, dans le désordre : les levers et couchers de soleil, Castelsardo et sa cathédrale, ses jolies criques et falaises acérées, l’eau cristalline de certaines plages, Bosa et ses maisons colorées, les glaces de chez Peter Pan, les nombreux bivouacs de rêve, les pistes de Piscinas, les mines désaffectées…

Clairement, les bivouacs resteront pour nous des souvenirs forts. Le fait d’être hors saison y est pour beaucoup. Il faut savoir que la Sardaigne protège jalousement, à juste titre, son littoral et ses pinèdes notamment : le camping sauvage y est interdit quasiment partout et apparemment, régulièrement sanctionné. En y étant hors période, nous avons pu bénéficier d’accès gratuits à des lieux habituellement payants, d’accès libres à des endroits clairement interdits au camping. Et certainement que la police est également moins regardante lorsque les camping-cars, vans et autres « campers » se comptent sur les doigts de la main. Toujours est-il que nous n’avons eu aucun souci pour se poser le soir, et que nous avons trouvé des emplacements absolument magiques, les pieds dans l’eau, en bordure de plages et/ou criques privatisées, à flan de falaise et nous en avons profité à fond. D’autant plus que nous y étions quasiment systématiquement seuls. Mention spéciale pour le bivouac face au Pain de sucre (nous y passerons même 2 nuits), celui de notre plage privatisée vers Chia, de notre crique au Capo Ceraso et le dernier en bord de falaise vers Alghiero.  Les bivouacs font partie intégrante de notre voyage. Avec les jours qui raccourcissent, nous essayons de nous poser avant la tombée de la nuit. Tous les soirs il faut installer le campement, le lendemain tout replier. Jules et Caroline y travaillent, le soir et/ou le matin, en fonction notamment du réseau internet disponible. Fauve et Jules y jouent en totale liberté la plupart du temps. Jules passe des heures à se fabriquer des histoires et des jouets avec ce qu’il trouve autour de lui. Nous y passons donc beaucoup de temps et c’est sans compter le temps passé à chercher le bon emplacement pour le soir. Sur ce point la Sardaigne nous a comblé ! 

Une autre facette de l’île qui nous a beaucoup plu est sa diversité. C’est une île vallonnée, riche bien sûr de grandes étendues de plages de sable blanc (ou gris, ou noir, ou de galets…) mais aussi de centaines de criques sauvages, parfois balayées par les vents et mangées par l’érosion. Les roches sont parfois roses, oranges, brunes. Nous traverserons des paysages qui nous feront penser aux falaises et pâturages irlandais, à la Côte de granit en Bretagne, aux Cyclades en Grèce, aux pinèdes et dunes des Landes …. 

La Sardaigne est une île de caractère : nous aurons l’occasion de tester quelques-uns de ses fromages artisanaux et de ses vins qui témoignent de ce tempérament. C’est une île qui a su préserver son caractère sauvage. Il est sans doute moins évident en haute saison mais nous avons eu la chance de pouvoir le vivre et le ressentir. Même les endroits très touristiques voire « huppés Â» comme la Côte Smerlada ou Porto Cervo sont harmonieux, les complexes touristiques et maisons classieuses étant parfaitement intégrées au paysage naturel. C’est un vrai point fort de cette île.

Nous serons enfin touchés par l’héritage minier encore très présent : les bâtiments aujourd’hui désaffectés témoignent de ce passé laborieux. Bien plus lointains encore mais également très présents, les innombrables tours, les constructions défensives visibles un peu partout sur l’île et bien sûr les sites archéologiques sont des traces indélébiles du passé de cette île passionnante, très attachée à ses origines et à son patrimoine.

Bon, vous attendez certainement les références cinématographiques et/ou littéraires qui nous sont revenus pendant cet itinéraire … Les bronzés 3 sur la Côte Smeralda qui passent leurs vacances dans le même hôtel que James Bond quelques années auparavant … (L’espion qui m’aimait) : même hétérogénéité dans les références que celles proposées par l’île ðŸ˜‰ Et Caroline compte bien se plonger dans les livres de Milena Agus pour voir si elle y retrouve l’atmosphère brute et attachante de cet endroit.

Il est temps après 2 semaines de vadrouille de rejoindre une autre île mais ce qui est sûr, c’est que cette Sardaigne imprévue nous aura tous les 3 séduits.

Buona giornata

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